Somme dédicatoire
Tome premier
Chapitre 1 - De la dédicace en
général, et de ses bonnes et mauvaises qualités.
Chapitre 2 - Si la dédicace est
absolument nécessaire à un livre. Question décidée en faveur de la négative,
contre l’opinion de plusieurs auteurs anciens et modernes.
Chapitre 3 - Qui fut le premier
inventeur des dédicaces. Ensemble quelques conjectures historiques qui prouvent
qu’elles ont été trouvées par un mendiant.
Chapitre 4 - La quelle est la
plus ancienne des dédicaces, celles des thèses ou celle des volumes ; et de la
profanation qui en a été faite, en les mettant au bas des simples images, par
Balthazar Moncornet.
Chapitre 5 - Le pédant Hortensius
aigrement repris de sa ridicule opinion pour avoir appelé un livre sans
dédicace Liber akephalos.
Chapitre 6 - Jugement des
dédicaces railleuses et satiriques, comme celles faites à un petit chien, une
guenon, à personne, et autres semblables ; et du grand tort qu’elles ont fait à
tous les auteurs trafiquant en maroquin.
Chapitre 7 - Réfutation de
l’erreur populaire qui a fait croire à quelques-uns d’un nom illustre de prince
ou de grand seigneur mis au devant d’un livre servait à le défendre contre la
médisance et l’envie. Plusieurs exemples justificatifs du contraire.
Chapitre 8 - Des dédicaces
bourgeoises et faites à des amis non réprouvées, et comparées à l’onguent
miton-mitaine, qui ne fait ni bien ni mal.
Chapitre 9 - Plainte et
dénonciation contre Rangouze, d’avoir fait un livre de telle nature, qu’autant
de lettres sont autant de dédicaces ; sur laquelle l’auteur soutient que son
procès lui doit être fait, comme à ces magiciens qui se servent de pistoles
volantes.
Chapitre 10 - Sous quels aspect d’astres il fait bon semer
et planter des éloges pour en recueillir le fruit dans la saison. Avec
l’horoscope d’un livre infortuné, qui ne fut pas seulement payé d’un grand
merci.
Chapitre 11 - Distinction et
catalogue des jours heureux et malheureux pour dédier des livres ; où on
découvre le secret et l’observation de l’heure du berger pour présenter un
livre, savoir : quand le Mècène sort du jeu et a gagné force argent.
Tome second
Chapitre 1 - De la qualité et
nature des Mécènes en général.
Chapitre 2 - Des diverses
contrées où naissent les vrais Mécènes, et que les meilleurs se trouvent en
Flandres et en Allemagne, comme les meilleurs melons en Touraine, et les
meilleurs ânes en Mirebalais ? La Serre cité à propos.
Chapitre 3 - Des vrais et faux
Mécènes, et de la difficulté qu’il y a de les connaître. Si c’est une pierre de
touche assurée de sonder ou pressentir la libéralité qu’ils feront au futur
dédicateur.
Chapitre 4 - De la disette qu’il
y a eu des mécènes en plusieurs siècles, et particulièrement de la merveilleuse
stérilité qu’en a celui-ci.
Chapitre 5 - Preuve de
l’antiquité de la poésie, à l’occasion de ce que la plus ancienne de toutes les
plaintes est celle des poètes sur le malheur du temps et sur l’ingratitude de
leur siècle.
Chapitre 6 - Continuation du même
sujet, avec la liste des hommes de lettres morts de faim ou à l’hôpital,
illustrée des exemples d’Homère et de Torquato Tasso.
Chapitre 7 - Examen de la
comparaison faite par quelques-uns d’un vrai Mécène au phœnix ; où il est
montré que si elle est juste en considérant sa rareté, elle cloche en ce qu’il
ne dure pas 500 ans, et qu’il n’en renaît pas un autre de sa cendre.
Chapitre 8 - Du choix judicieux
qu’on doit faire des Mécènes, et que les plus ignorants sont les meilleurs,
vérifié par raisons et inductions.
Chapitre 9 - Différence des
Mécènes de cour et des Mécènes de robe ; avec une observation que ceux-ci sont
très dangereux, à cause que d’ordinaire ils se contentent de promettre de vous
faire gagner un procès ou de vous servir en temps et lieu.
Chapitre 10 - Eloge de Monsieur
de Montauron, Mécène bourgeois, premier de ce nom, recueillis des épîtres
dédicatoires des meilleurs esprits de ce temps. Avec quelques regrets poétiques
sur sa décadence.
Chapitre 11 - Paradoxe très
véritable, que les plus riches seigneurs ne sont pas les meilleurs Mécènes. Où
il est traité d’une soudaine paralysie à laquelle les grands sont sujets, qui
leur tombe sur les mains quand il question de donner.
Chapitre 12 - Cinquante ruses et
échappatoires des faux Mécènes pour se garantir des pièges d’un auteur dédiant et
mendiant.
Chapitre 13 - Récit d’un accident
qui arriva à un très médiocre auteur à qui la tête tourna, à cause de l’honneur
qu’il reçut d’une dédicace d’un livre que lui fit un savant illustre.
Chapitre 14 - Indignation de
l’auteur contre les dédicaces faites à d’indignes Mécènes. Comme, pour se
venger, il prépara une épître dédicatoire au bourreau pour le premier livre
qu’il ferait.
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