CABINET DES CURIOSITES

CATALOGUE DES LIVRES 

DE LA BIBLIOTHEQUE DES FAUSSES DEVOTES

 

    I. Le  chemin  du  ciel nouvellement  élargi, aplani et débarrassé de tout ce qui pourrait gêner la sensualité & la cupidité. Par le Révérend Père Bénigne. A Plaisance, chez Jacques Commode, rue Saint  Sauveur,  à l'Espérance.

    II. Méthode courte & facile pour apprendre à faire l'oraison sans penser à rien. Par Malaval. A Cambray, chez Pierre Guyon, rue  du  Temps-perdu, au  Docteur Molinos.

     III. Diverses méditations composées de pensées creuses, d'affection sèches & de résolutions en l'air. Par Nicolas l'Abstrait. A Lunebourg, chez Christophe Rêveur, rue des Rats, à l'Alambic.

     IV. Réflexions consolantes et édifiantes sur les bonnes qualités & sur  les  défauts  du prochain. Par Sœur Sainte Justine.  A Sienne, chez la veuve Philacti, rue du Paon, aux deux balances.

    V. Soliloques de l'amour propre pour s'entretenir dévotement pendant la journée. Par Geneviève Narcisse. A Béthune, chez la veuve Parfait, rue de la Perle, au Miroir.

    VI. Elévation du cour à Dieu & au cher Père Directeur. Par Sœur Agnès. A Spire, chez Joseph Aimable,  rue  du  cœur volant, aux Séraphins.

     VII. Retraites des Directeurs & des Dévotes dans leurs agréables Maisons de Campagne durant la belle saison. Par le Révérend Père Jovial.  A Beaujeu, chez Sébastien Bontemps, rue de la Magdeleine, aux deux Tourterelles.

     VIII. Les doux Entretiens des Directeurs et des Pénitentes. Par Jacqueline Musard. A Xaintes, chez Jean L'Attrayant, à la Pie.

       IX. Les Gémissements de la Tourterelle, & les sanglots d'une âme dévote en l'absence de son aimable Directeur. Par Sœur Marie des Sept Douleurs. A Ham, chez la veuve Langoureux, rue de l'Arbre-Sec, à La Magdeleine.

     X. Les innocentes jalousies des Dévotes sur leur bien aimé Directeur. Par Hélène Galand. A Digne, chez Urbain Gentil, rue des trois Maries, aux Bons Cœurs.

     XI. Les cruelles inquiétudes des Dévotes sur la santé de leur Directeur enrhumé. Par Christine  des  Bouillons.  Chez  Guy Massepin, au Coq-en-pâte.

     XII. La meilleure manière de faire des Confitures, Sirops, Ratafiats pour le Directeur. Par Catherine Sucrion. A Verdun, chez la Veuve La Violette, rue des Amandiers, au Gros Citron.

     XIII. Les Songes & les rêveries des Dévotes jeûneuses et artificieuses, rapportées en formes de visions & de révélations. Par Gilles le Niais. A Amboise, chez Charles Nigaut, rue des Brodeurs, à la bonne foi.

     XIV. Les extases artificielles des dévotes, avec le secret de tromper ceux qui le veulent bien. Par Charlotte Derattée. A Ostende, chez Nicole Malois, rue du Renard, au Charlatan.

     XV. Les extravagances & les folies des Dévotes changées en migraines & en vapeurs. Par le Sieur de Saint Cosme. A Argentan, chez Jacques Pharmacie, rue des deux Ecus, au Chat fourré.

     XVI. Traité de l'obligation dans laquelle sont les Dévotes de ménager leur santé aux dépens de leur conscience, & pour la plus grande gloire de Dieu. Par Jean Doucet. A Benevent, chez Gaspard Minardin, rue Vivienne, à la Rose.

     XVII. Secrets infaillibles pour cacher ses défauts, & faire montre des vertus qu'on n'a pas,  & qu'on n'a pas envie d'acquérir. Par Perrette de Fourbin. A Crespy, chez la veuve Platrice, rue des Blancs-Manteaux, au Masque.

     XVIII. L'accord du luxe, du jeu, du plaisir, de la vie mondaine, avec la plus sublime dévotion. Par Etienne Mélange. A Tournay, chez Françoise Amphibie, rue des deux Portes, au Tournesol.

     XIX. La métamorphose des pèlerinages des Dévotes en parties de plaisir. Par Sœur Thérèse Trottin. A la bonne Table, chez la veuve Gaillard, rue Champfleuri, au moulin de Javelle.

     XX. La charité des Dévotes pour les Chiens mignons. Par Marguerite Coussinet. A Anvers, chez Barthelemi Beaupoil, rue de la Femme sans tête, au beau Doguin.

     XXI. La pudeur des Dévotes, qui se font servir et habiller par des Valets-de-chambre et des  laquais  de  bonne  mine.  Par  Journal Beaufils, A Vilaine, chez Marie Graillon, rue Trousse-vache, au bon Mari.

     XXII. La médisance des Dévotes, et leur vengeance travestie en zèle pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Par Henriette Bigot. A Malines, chez la veuve Languet, rue des mauvaises paroles, au Basilic.

     XXIII. Manière de perdre agréablement en Dévote le temps sans aucun scrupule. Par Marthe Loison. A Deinse, chez Gabriel le Fainéant, rue du reposoir, au Trictrac.

     XXIV. L'art de dire à confesse très peu de chose en beaucoup de paroles. Par Denise l'entortillée. A Tournus, chez Pancasse Loisir, rue Michel-le-Comte, au grand Cercle.

     XXV. Preuve du droit incontestable qu'on les Dévotes de ne point payer leurs dettes,  de ne se gêner en rien, d'incommoder tout le monde, de ne point faire de carême, de juger et de décider souverainement de tout, et de n'aimer que leurs dévotes personnes, leurs Directeurs et leurs petits chiens. Par Cécile Beguin. A Grave, chez Jean le Bon, rue Princesse, à la Liberté.

     XXVI. Secrets pour trouver de quoi faire des présents à leurs Directeurs, sans intéresser autre chose que la conscience. Par Agathe Rusée. A Montrichart, chez Thérèse Guette, rue de la Clef, au bon Larron.

     XXVII. Divers moyens défaire une grande réputation à très peu de frais. Par Collette Doucin. A Château-Trompette, chez la veuve Chapelet, rue de la Sonnerie, à la Montre d'Or.

     XXVIII. Le  triomphe et l'autorité souveraine de l'imagination dans le grand Ordre des  Dévotes à  la  mode. Par Nicole le Quinteux. A Saint Léger, chez Jeanne Ratier, sur le Pont-au-Change, à la Girouette.

     XXIX. La grâce spirituelle pour guider du premier bond les  âmes  dévotes par-delà  le troisième ciel. Par le  Père  Elie de l'Ascension. A Luneville, chez Maturin Dépêche, rue des Portes, à la Manivelle.

     XXX. Le  secret  d'achalander  un confessionnal, et d'y attirer des Poulettes grasses. Par le Père Journal de la Visitation. A Monaco, chez Daniel Blondin, rue des Déchargeurs, à la Pierre d'Aiman.

     XXXI. La  boussole  des  Dévotes désorientées, ou tours d'adresse pour se disculper, aux dépens de la vérité sans mentir. Par Véronique Doublet. A Mantes, chez la veuve Radegonde, rue des douze Portes, à l'Eponge.

     XXXII. Les pendants d’oreilles ou traité du grands avantages que retirent les Dévales d'être sans cesse auprès de leur Directeur. Par Sœur Colombe. Au  Havre-de-grâce, chez Urbain Joly, rue Gît-le-cœur, à l'Image Saint-Roch.

     XXXIII. Dictionnaire à l'usage des Dévotes du temps et des Directeurs à la mode. Par le Père Séraphin Jargon. A Monsmirel, chez Léonard Fatras, rue Geoffroy Lânier, au Phoebus.

     XXXIV. Règlements pour les Directeurs des Dévotes à la mode. Par Sœur Collette de Fontevrault,  A  Anvers,  chez  Gilles Gagnepetit, rue du Gril, à la Muselière d'Or.

     XXXV. Cérémonial du grand ordre des Dévotes ; avec des instructions très utiles sur les gestes et les tons de voix, et une manière de tourner les yeux. Par  Antoinette de Beauregard. A Aire, chez  Barbe Grimacière, rue des Singes, au Compas.

     XXXVI. Le Labyrinthe de la dévotion à la mode, et le moyen de trouver Dieu, où l'on sait qu'il n'est pas. Par Scholastique Guignard. A Tours, chez René Court-en-vain, rue Pirouette, au Merle blanc.

     XXXVII. La boîte à Perrette, ou traité fort ample de l'obligation qu'ont les Dévotes de fournir généreusement aux grosses et menues dépenses de leur Directeur et de tout l'Ordre. Par Adrien Tiretout. A Argentan, chez Paul Gripès, rue Cassette, à la Toison d'Or.

     XXXVIII. La Musette mystique pour égayer les Dévotes  atrabilaires et hypocondriaques.  Par  le  Père  des  sept Allégresses.  A  Rieux,  chez  la  veuve Pantaleon Jodelet, rue de la Harpe, au Violon.

     XXXIX. Les doux accords du Rossignol et de la Linotte, ou airs très tendres et très dévots mis en musique, pour être chantés en choeur par les Directeurs et leurs Dévotes. Par Georges Le Gay. A Ris, chez la veuve Cécile Fredon,  rue  des  Menestriers, à  la Guittare.

      XL. La fontaine ouverte aux Dévotes qui sont dans la sécheresse. Par Eustache de la Mare. Au Puy en Velay, chez Baptiste Rivière, rue de l'Egout, à la Samaritaine.

     XLI. Les allumettes de la dévotion. Par Laurent Gelé. A Ardres, chez Mathieu Dufour, rue Jean Tison, à la Pierre à Fusil.

     XLII.  Le Moutardier spirituel, pour réveiller l'appétit aux Dévotes dégoûtées. Par Baltazar Verjus. A Salines, chez Roger le Poivre, rue Jean Pain-Mollet, à l'Orange.

     XLIII. Ma Médecine spirituelle, ou l'art de guérir en un instant toutes les maladies de l'âme sans purgation et sans saignée. Par le Père Benjamin. A Dole,  chez Thomas Anodin, rue du Mouron.

     XLIV. Secret spécifique pour rajeunir les vieilles Dévotes. Par Guillaume Fardel. A Albi, chez la veuve Jouvence, rue du Plâtre, aux Dents d'Ivoire.

     XLV. Dissertation savante sur les colifichets. Par Sœur Gufflemette Joujou. A Dieppe, chez la veuve Babiole, rue Poupée, au Hochet

     XLVL Le grand jubilé des Dévotes, ou la sainte liberté dans laquelle elles doivent vivre, sans se mettre en peine de leurs devoirs les plus essentiels, sans craindre le scandale, et sans se gêner en rien. Par Sœur Bonaventure. A Villefranche, chez la Veuve Sans-Joug, rue Simon-le-Franc, à l'Asne sauvage.

      XLVII. Décisions de plusieurs cas de consciences très sûres et bien fondées. Par Père Gervais de la Compassion. A Rennes, chez Vincent le Large, rue du Paradis.

     XLVIII. Tarif des émoluments que retirent les Dévotes par chacun an, pour les grâces  & commissions qu'elles font obtenir, et pour les procès qu'elles font gagner par pure charité. Par Mathurin Crédit. A Cherbourg, chez la veuve Ménager, rue de la Monnaie, au Compas.

    XLIV. Mémoire exact des bonnes oeuvres des Dévotes, revu, augmenté par elles-mêmes, et approuvé par leur Directeur. Sœur Sainte Modeste. A Vannes, chez la veuve Craque, rue Vantadour, à la Trompette.

     L. Registre  des injures que  les Dévotes s'imaginaient avoir reçu, et qu'elles ont résolu de ne jamais oublier ni pardonner. Par Jacqueline Sans-Fiel. A Crève-cœur, chez la veuve Bénin, rue Saint Etienne, à la Vengeance.

     LI. Journal de la bonne et la mauvaise humeur des Dévotes, calculé sur le cours de la lune. Par Tristan Gaillard. A liège, chez la veuve Marotte, rue des trois Visages, aux quatre Saisons.

 

 Source : André-Joseph Panckoucke, L’Art de désopiler la rate, en prenant chaque feuillet pour se T. le D., publié à Gallipoli de Calabre, l’an des Folies 175 886.